Sans un bruit hurlent les ecrits

Le silence. Quel sensation magnifique.

La religion est, parait-il, une réponse spontanée de l'homme au besoin de trouver sa place dans l'univers.
Sa compréhesion du monde, bien que limitée, est trop grande pour son statut d'animal, et l'esprit de se demander : "Que suis-je ?".
Mais personne ne peut lui donner sa réponse. Pas aujourd'hui. Pas tout de suite.

Alors, il l'invente. Il la crée, l'imagine, lui donne une forme tangible, pour que son esprit cesse d'errer dans l'abstraction.
Toute religion est fondée, au même titre que toute création requiert inspiration.
Tout le monde peut croire, et ce en n'importe quoi, tant que cela procure satisfaction, espoir, plénitude...
Tout le monde peut aimer, adorer ou honorer ce qui lui semble digne d'honneurs. Nous sommes nos propres juges, et beaucoup semblent pourtant l'avoir oublié : la pensée humaine peut tout.


Je comprend la religion. Je serait prêt a dire qu'il s'agit pour beaucoup d'un excellent moyen de maitriser son esprit vagabond, si tant est que nous soyons ceux qui tiennent les rênes.
Le culte n'est pas nécessaire d'un point de vue absolu. C'est simplement une matérialisation de ses croyances, l'ancrage dans le monde réel d'une restriction volontaire.
Comme beaucoup, mon esprit a inventé (découvert ? les deux actes sont si proches...) une croyance pour se sauver de lui-même. Et il a l'air de bien le vivre.

Je comprend beaucoup moins le fanatisme.

Dieu, peut importe ce qu'il est pour vous, est le créateur (ou l'un des créateurs) de ce monde, et plus particulièrement de la Vie.
Qu'il soit lui-même mortel, immortel, parfait, faillible, doué d'ubiquité, ou perdu dans un trou noir, irréel, irrationnel, possible ou convaincant...
Suggérons son existence.

Que va changer le fait de tuer en son nom ?
Que va changer le fait de blasphémer ?
Que va changer le fait de sacrifier, détruire, construire, venger, honorer ?
Pour Dieu, prouvez-moi le contraire, pas grand-chose.

Que va changer le fait de croire ?
Pour Dieu, prouvez-moi le contraire, absolument tout.

Les actes forgent le monde. Les pensées forgent les peuples.

Je n’apprécie pas l'humanité, mais je n'éprouve aucune haine pour elle. Qu'elle meure et s’effondre.
Mais je suis humain. Et certains actes, certains humains, me touchent bien plus que d'autres.

5 secondes. C'est le temps qu'il faut a l'humanité pour perdre autant de membres que ceux qui sont mort des suites de l'attentat contre Charlie. Il lui faudra moitié moins de temps pour les remplacer.
Alors pourquoi en parler ? La réponse est simple.

Le silence. Quelle sensation magnifique. Quel domage que les mots et les traits ne soient pas des sons.

Sans un bruit hurlent les écrits. Aujourd'hui, Hynek est Charlie.